Jean-Pierre Raffarin veut faire de « tous les Français » des « citoyens numériques »

Une nouvelle fois, le gouvernement va s'appuyer sur un fabricant de processeur informatique pour démocratiser l'usage des nouvelles technologies. Après le Wi-fi, c'est une campagne de publicité que la société américaine concernée va financer. Comme ses prédécesseurs depuis 1995, Jean-Pierre Raffarin veut faire entrer la France de manière définitive dans l'ère du numérique et faire de « tous les Français » des «citoyens numériques». La campagne de publicité, qui sera co-financée par Intel sera intitulée "Internet d'intérêt tout public" - nom de baptême de la campagne -, consistera, de fin novembre à fin décembre 2003, à diffuser quelque 5 millions d'exemplaires d'un dépliant de huit pages ventant les bienfaits d'internet et de l'informatique, notamment pour les foyers les plus modestes. Une trentaine d'acteurs du secteur tiendra lieu de partenaire et profitera du label gouvernemental. Jean-Pierre Raffarin a tout de même lancé des mesures : un label que l'on trouvera sur certains ordinateurs et qui garantira que ces machines sont prêtes pour surfer sur le Web, faciles d'accès et surtout qu'elles ne dépasseront pas un prix plafond : 900 euros pour un ordinateur de bureau, 1200 euros pour un portable. Ce que veut le gouvernement, c'est faire connaître les usages. En effet, 44% des Français qui n'achètent par d'ordinateurs n'en voient pas l'utilité. Avec 42% des foyers équipés, la France n'est qu'au 21e rang mondial et le retard français reste une réalité. Grâce à son action, le gouvernement espère lutter contre la fracture numérique. Alors que certaines familles urbaines en sont à 3 ou 4 ordinateurs à la maison reliés en réseau, des pans entiers de la société sont encore à l'écart de tout cela : les habitants des zones rurales, les plus de 60 ans et, bien souvent, les femmes… sans oublier les handicapés et bien sûr tous ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter un ordinateur.

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